Vous l’attendiez, vous l’espériez, la voilà : la plaidoirie des zélateurs du poil.
Une réserve cependant que l’éthique me contraint d’émettre. Vous aurez compris que l’auteur de ce blog (moi-même, si vous avez attentivement suivi) ne fait pas partie de la grande famille des mangeurs de poils. J’essaierai cependant de faire valoir les arguments des velus-friendly avec la plus grande honnêteté intellectuelle, et en restant fidèle à leurs émouvants témoignages (notez que ce sera peut être la seule et unique fois qu’Alexandra ne rimera pas avec mauvaise foi).
Passons aux choses sérieuses…
PRO-POILS : LES ARGUMENTS
Argument 1 : un homme un vrai
Pour les folles de poil, l’homme glabre est trop androgyne pour être honnête, et la touffe fournie est la preuve fulgurante d’une testostérone lourde de promesses. D’après Valentine «Le poil, c'est l'archétype de la virilité. Un homme sans poil c'est comme Jane Birkin sans accent, la Bellucci sans sa poitrine opulente, ou Michou sans ses lunettes bleues...vous l'aurez compris, c'est indissociable». Le poil, en faisant ressortir le côté animal, sauvage et bestial des hommes,enverrait des signaux primitifs intensément sexués et redoutablement efficaces. Du mâle, du poil et de la femelle : aux origines de la civilisation, il y a Sébastien Chabal… et la moitié des filles de RPCA.
Argument 2 : le caractère ludique
La démonstration de Frida (aka Rameau) parlera d’elle-même.
Argument 3 : l’odeur
Vous attendiez cet argument avec des frémissements d’horreur depuis que vous avez vu les pro-imberbes s’offusquer du mauvais ménage entre poils et glandes sudoripares. Ces vierges effarouchées et aseptisées se voient rabrouées sèchement par les touffu-friendly. Le poil retient l’odeur, mais c’est ce qui fait tout son charme ! Parfum synthétique (Carole adore l’odeur d’un parfum capturé par un système pileux) ou naturel, Gaëlle refuse de prendre parti et adopte les deux : «l’odeur des poils de mon homme en fin de journée me rend complètement folle!».
Argument 4 : Du poil en quantité, mais du poil de qualité.
Guizmo (cachant sous ce nom d’emprunt sa véritable identité, mais admettant ses origines grecques, pays où le poil est roi) aime le poil… à condition que celui-ci soit doux. Comme n’importe quelle fibre textile, le poil est d’abord une affaire de qualité. Oui à la douceur et au poil soyeux qui assure calme et volupté. Non au crin et à la pilosité dont la texture évoque celle de zones intimes que la pudeur m’interdit de nommer ici (mais que vous reconnaîtrez en faisant preuve d’un peu de sagacité). C’est cru mais c’est ainsi. La douceur est une notion cruciale revenant automatiquement dans le discours des poils-addicts, qui aiment à frotter leur joue (que l’on espère imberbes) contre le duvet chaud et moelleux de leur amoureux. De là à croire que "le poil, plus c’est long, plus c’est bon", je te répondrai "ne t’enflamme pas mon garçon".
PS : Tu es poilu ? Ne sois pas timide et envoie aussi ton CV chez RPCA. Tu ne souffriras d’aucune discrimination. Mieux même, je transmettrai aux intéressées.