Dérapage, ou comment la féminité induit le pire

On a beau se prendre pour un garçon dans un corps de fille, jurer comme un charretier, préférer les pintes de bières aux coupettes et joyeusement approuver les récits goujats et obscènes de ses frères et amis, il y a quelque chose auquel on n’échappe pas, cher lecteur…
Cette chose, c’est la génétique.

Et la génétique, cette petite farceuse, a fait de moi une fille. Et tu sais, les filles, c’est souvent sentimental. Toujours, j’évite. Et puis quelquefois, par surprise, je cède aux travers les plus girly. Quand je sens que ça commence, je résiste un peu, et puis vite, j’abandonne la partie à l’adversaire.

Exemple concret, hier chez un fleuriste, au milieu des bégonias. Sur la chaîne passe cette chanson d’une certaine Soha. Un duo avec Antoine Essertier. Une chanson mélancolique qu’on pourrait, sans ciller, traiter de grosse soupe pour midinette. Et bien, vois-tu, j’ai perdu tout sens lucide. Et j’ai adoré ce morceau.

Je crois même que si je l’avais entendu une nuit dans un taxi, j’aurais collé mon visage contre la vitre, et aurais rêvé d’avoir un chagrin d’amour.
Ou alors, j’aurais pu le mettre à plein volume dans ma voiture au petit matin, les vitres descendues sur les routes du Sud (et même si je n’ai pas mon permis, ce n’est pas le problème, là)
Ou bien, il résonnerait dans tout l’aéroport quand j’y retrouverais la personne qui vient de Chine.

Voilà. Hier, de manière innocente, je suis tombée dans le piège d’une chanson qui te fait rêver ta vie comme un mauvais téléfilm.
C’est dingue, la génétique…

PS : En revanche, si jamais vous apprenez que j’ai l’intention d’aller voir Sex and the City, intervenez et appelez les secours. Merci.

Comments

[Rédigé par : © a Z Z e d]

Suis sur deezer depuis 1 heure....
Merci de m'avoir permi de comprendre qu'au fond, je suis aussi une vraie fille ...

[Rédigé par : © a Z Z e d]

PermiS.
C'est l'émotion...

[Rédigé par : noichai]

J'arrive pas à écouter le morceau de ma lointaine contrée, tu peux m'envoyer les références hisoire que je me mette à la page avant nos retrouvailles qui promettent en terme de larmes et d'émocione.