Benjamin Button, le film aux 13 nominations aux Oscars.
Du presque jamais vu.
On murmure que de nouvelles catégories d'Oscars auraient même été créées pour l'occasion.
En avant première, pour toi, en voici le détail.
(Ne panique pas, je ne révèle pas la fin du film).
Oscar du film le plus insoutenablement long de l'histoire du cinéma
Exceptionnellement, dans cette catégorie, Benjamin Button récolte deux nominations
Nomination 1 : 2h35, c'est long. Surtout avec Cate Blanchet customisée en père Fourras dans le rôle de "la narratrice" à l'article de la mort.
Comprendre : Cate geint avec une voix d'outre-tombe pendant la moitié du film "rraaah je respire mal. rrraaahh redonne moi de la morphine. rrraaaah j'ai fait pipi dans ma Libra". Bon, c'est bon, Cate. L'Actors Studio c'est bien. Mais parfois, il faut savoir s'économiser.
Nomination 2 : La scène du bal en solo. Si tu n'as pas vu le film, tu as au moins aperçu ce passage dans la bande annonce. Cate Blanchet fait une démonstration de danse en contre-jour à son Benjaminou, qu'elle a déjà passablement saoulé de mots tout au long de la soirée. Dix minutes d'entrechats accompagnés de poncifs susurrés sur le sexe et le désir. Tout en regardant sa montre, on hésite entre l'insoutenable et le grotesque. Même Benjamin en perd toute envie de transformer l'essai.
Oscar du film à l'intrigue molle
Pour citer ma Valentine chérie, à l'issue du film, grande est la tentation de dire aux deux héros "Super ta vie!".
Bien qu'une existence humaine ne soit pas forcée de ressembler à la vie de Jack London, le parcours des héros est tout particulièrement dénué d'intérêt. Pour le dire mieux : il ne se passe rien.
Heureusement qu'on peut compter sur les effets spéciaux pour se divertir un peu (plutôt que sur le jeu d'acteur d'un Brad Pitt plus morne qu'une racine en solde):
- Ah tiens, des rides !
- Ah, il n'y aurait pas un peu moins de rides ?
- Ah si si, y a des rides, là !
- Ah bon, t'es sûr ?
- Sinon, je t'ai pas dit : hier j'ai mangé des haricots mungo.
Oscar du thème le plus conformiste au monde
Si l'on considérait que le cinéma est une école de la vie, voici quel serait le message clé du film Benjamin Button :
Si tu sembles plus vieux que ta promise, ou s'il arrive que ton mari passe pour ton fils, ton histoire d'amour sent le roussi.
Enjeu qu'on peut également résumer poétiquement ainsi : "Si tu n'as pas d'anti-rides, jette toi dans le vide".
Que la différence d'âge dans un couple n'ait pas eu bonne presse à l'époque où Fitzgerald écrivit sa nouvelle, on peut le concevoir. Mais pourquoi avoir inscrit dans un cadre contemporain ce conformisme social d'un autre âge ? La question reste, mes chers amis, hélas sans réponse.
Peut être que David Fincher avait négocié avec l'agence Blue un partenariat avec le Syndicat des Chirurgiens Esthétiques, et que celui ci a raté au dernier moment ?
Ah, l'advertainement, ce n'est plus ce que c'était.
Il parait que Brad Pitt a failli être également nominé pour l'Oscar de la voix la plus monocorde de l'histoire. Malheureusement, Christian Bale lui aurait arraché le titre in-extremis pour sa prestation dans Batman.
En bref, courrez-voir Benjamin Button.
Ah non, mince, ce n'est pas ce que je voulais dire.
Alzheimer sans doute.
Ta critique rejoint celles que j'ai pu lire ça et là je me conformerai donc à ton avis, souverain chez moi.
Sinon c'est normal de lire systématiquement "Catin" à la place de "Cate" ?
Rédigé par : Guillaume | 11 février 2009 à 11:24
C'est un signe de parfaite santé mentale ! Que dis-je ! C'est la voie de la guérison !
Rédigé par : Alexandra | 11 février 2009 à 11:48
Mon résumé du film c'est : Trop de rides et pas assez de Brad, bouuuh !
Rédigé par : 1fillecommeca | 16 février 2009 à 21:20
Précisément ! :)
Rédigé par : Alexandra | 17 février 2009 à 09:46