Te dire que je suis passionnée par les navets serait malhonnête. Considère plutôt que je vendrais père et mère pour un bon film d’action américain (et OUI, je me permets QUAND MEME de critiquer Mesrine, depuis les terres incultes de ma cinémathèque idéale).
Ainsi, l’arrivée de Hell Boy 2 m’a réjouie (Pour Hellboy en lui-même et pour le chiffre 2, qui comme 3, 4 ou 12, augure souvent une surenchère totale et décomplexée du plus bel effet). Bien que la bande annonce m’ait un peu refroidie avec ses poussifs "I’m gonna kick his ass", je me suis quand même ruée au cinéma.
Voilà donc ce que j’ai à te dire de Hell Boy 2.
1. Del Toro bâillonné, c’est 5 Lexomil de gagnés
On connaissait Guillermo del Toro pour son Labyrinthe de Pan, merveille visuelle mais vrai cauchemar émotionnel. Empêtré dans le drame, surenchérissant dans le gore, perdu dans son bad-trip, Del Toro échouait lamentablement à rallier à son sinistre monde.
Bâillonné par la production optimiste de Hell Boy, Del Toro laisse ici sa dépression au placard et accomplit ce qu’il sait faire de mieux : donner naissance à de magnifiques créatures de fantaisie qui n’ont pas besoin d’aller chez un psy. Parfait faiseur de monstres, son univers dans Hell Boy 2 challenge sans hésiter celui des Star Wars.
2. La brute épaisse
Hell Boy, c’est un peu Jean Marie Bigard sous stéroïdes. Il porte des pantalons en skaï. Il se fâche si on lui pique son cigare. Il ne devient sensible que fin bourré. Ses blagues sont excessivement lourdes. Sa puissance de réflexion n’a rien à envier à celle d’un supporter du FC Nantes en plein match.
Et pourtant, Hell Boy est si attachant dans son épaisseur, qu’il remplirait sans problème le Stade de France.
3. L’émotion au placard! La baston dans les phares!
Hell Boy manque de mourir, sa femme est enceinte, son meilleur ami tombe amoureux... Ces informations, d’habitude prétextes à des scènes d’émotions à haute teneur lacrymale, sont ici prodigieusement bâclées. Pas le temps de s’émouvoir: il y a le Mal à combattre. Sortez les glaives, les mitraillettes et les massues. Saupoudrez le tout de Capoeira extrême et de kung fu. Et c’est parti mon kiki.
Bien sûr les méchants se font kicker leur ass, et pendant 2 heures, c’est encore meilleur pour les yeux qu’un spectacle d’orques à Marin'Land.
Juré.
C'est sûr : on est à 10 000 du faune (We are still kicking his ass by the way !), mais la faune, elle, est bien là.
J'ai bien aimé le monde imaginaire, il me parle (je ne prends que le calque souhaité du doc. d'exe.) Merde : beaucoup de mondes imaginaires me parlent. Mais j'ai trouvé un équilibre : je suis attachée de presse my friend (ça fait la balance : bis repetita), et ça, c'est un peu comme un kick in the ass bien balancé! Bon je m'égare, mais comme très souvent : je suis ok avec ton post
Des bises en packs de 15 !
Blonde.
Rédigé par : Blonde :) | 06 novembre 2008 à 22:22