Quand à 16 ans, j’ai débarqué de ma provinciale et bourgeoise Aix-en-Provence, j’étais éberluée de l’omniprésence des publicités dans la capitale parisienne. D’abord je les regardais toutes, et puis comme chacun, me suis habituée à ne plus les voir. Quelquefois, dans le marasme créatif du 4 par 3 se détache une perle qui interpelle. Il y a quelques semaines, c’était Dupire. Aujourd’hui il s’agit de Garou, qui annonce sa tournée (même photo que sur le single ci-joint) avec le geste qui tue. Et ça c’est fort.
Garou montre du doigt. Garou dit "I want you". Mais, au fait, à qui s’adresse Garou ?
Ce n’est pas simplement un mec qui pointe bêtement du doigt, c’est un chanteur à midinettes qui désigne sa proie. C’est un regard entre lubricité et défi à mort. C’est un appel tout droit sorti des années 80. Une œillade et une patte du tigre.
Et c’est magnifique. Parce que le premier degré, celui qui inspire un rire primaire et content de soi, voudrait qu’on trouve Garou comique dans son geste. Qu’on se gausse de sa théâtralité un peu vaine et insolente. Et qu’on croie avoir mille fois raison pour cela.
Et pourtant, si l’on y pense un peu… Jean-Pierre Cassel a appris à son fils Vincent qu’il ne faut jamais craindre le ridicule au moment de jouer, et au contraire toujours accorder une confiance aveugle à l’intuition du corps. Littérairement, Francois Nourissier confiait récemment pour la sortie de son livre Eau de feu : «Pour écrire, il ne faut jamais, jamais avoir le sens du ridicule. Les grands ne l'ont pas»
Ca tombe bien, Garou non plus.
Et si c’était là la preuve que Garou (au moins sur cette photo) était un grand artiste ? Et si les milliers de jeunes filles qui l’aiment d’amour et qui, entre leurs draps, se repassent sans cesse cette gestuelle grandiose en invoquant le génie du chanteur… si c'étaient elles qui avaient raison ?
* Ca c’est de la part de Napoléon, un grand fan de Garou, comme on le sait tous.
Mort-de-rire... c'est indéniable, toi aussi tu as du talent. Et pas besoin de tendre l'index pour autant. Attention toutefois à la fin de ton post qui est border line... ;) Bon rétablissement.
Rédigé par : Cyrille | 17 avril 2008 à 23:00
Et dire que c'est Lorie qu'il pointe du doigt le soir venu, une fois rentré... Ahahaha.
Rédigé par : mathilde | 21 avril 2008 à 16:16
A Mathilde : On a toujours besoin d'une lectrice de Gala à côté de soi ! ;)
Rédigé par : Alexandra | 21 avril 2008 à 16:24
Et oué...
(et encore je te garde le meilleur pour plus tard question ragots)
Rédigé par : Mathilde | 22 avril 2008 à 15:10