Je te parlais hier de schizophrénie (appréhender le cinéma comme un enfant de 5 ans et honnir Superfourmi), et continuerai sur ce sujet aujourd’hui.
En lisant ce blog, peut être as tu déjà compris que je vis de rock et de scène indé (mais aussi de choucroute et de rillettes), et qu’un mardi sans Inrocks est un mardi gaché. Ce que tu sais sans doute moins, c’est que je suis également accroc à Radio Nostalgie, et qu’il en faut peu pour que je quitte mon costume de poseuse undergroundo-acerbe pour mettre à nu un tempérament de midinette hystérique.
Le révélateur suprême de ce sentimentalisme pubère sont les «chansons chantées en commun».
Principe: tu réunis une dizaine de chanteurs célèbres, tu confies à chacun d’eux deux ou trois phrases d’un tube de la chanson française, et tu filmes ensuite le tout avec forces d’effet «sourires, larmes et complicité» (triade qui marche aussi dans tout bon film hollywoodien).
Résultat obtenu: un clip qui peut me filer la chair de poules (j’ai honte mais mon corps a parlé).
Dernier en date, celui découvert sur le blog de Missblablabla: Le temps qui court des Enfoirés. Musicalement, c’est une abomination (l’arrangement house est en instance au tribunal de La Haye). Mais visuellement, il cartonne. Et l’union charitable de tous ces noms de la variété francophone autour des Restos du Cœur m’émeut au plus haut point.
Il sera difficile de me pardonner cette lubie comme un «regrettable accident de parcours» car ce n’est hélas pas la première fois que ça m’arrive. Adolescentes, avec ma meilleure amie, nous avions deux clips cultes, Sa raison d’être pour Sidaction, et Les p’tits papiers pour le Gisti, que nous avions réussi à enregistrer sur VHS. Armées de la cassette miraculeuse, nous passions des heures à appuyer sur Pause ou sur Rewind pour voir, revoir et réentendre les interventions de quelques secondes de Faudel (pour moi) et Bertrand Cantat (pour elle).
Tu peux redécouvrir ces clips aujourd’hui. Au moins Les p’tits papiers, morceau plus que jamais d’actualité.
Et si tu es geek et futile, tu ne manqueras pas de remarquer la taille ubuesque des portables dans Sa raison d'être.
PS : Toi qui te reconnaitras, dans ta perfide Albion, vois où ton absence m'a menée.
Je ne vois rien à dire à part que je suis désolé pour toi, tu veux un xanax ? :p
Rédigé par : Guillaume | 24 janvier 2008 à 18:03
Oui je veux bien ! :-D
Rédigé par : Alexandra | 24 janvier 2008 à 18:19
Rien ne vaut un petit bout d'Éthiopie (1985): http://www.dailymotion.com/video/x5ntf_chanteurs-sans-frontieres-ethiopie_music et de Bambi "saves the planet" (1985) pour calmer tout ça: http://www.youtube.com/watch?v=WmxT21uFRwM
De l'époque où ni les portables (>1990) ni le SIDA (~1982) occupaient les esprits.
Trois fois par jour pendant une semaine si ça persiste (ne surtout pas prolonger le traitement)
Rédigé par : Yoan | 25 janvier 2008 à 22:35
Mais ça ne va pas du tout m'aider ton affaire ! Je suis tombée amoureuse de toute cette démesure kitch, et de la moustache de Lionel Richie.
Rédigé par : Alexandra | 26 janvier 2008 à 14:03