Voilà ce que les filles de l'agence ont ramené d'un voyage de presse en Laponie, organisé pour Mustela.
La classe absolue.
Je me demande quels équivalents finlandais de notre "Femme au volant, mort au tournant" existent pour la conduite féminine de rennes. "Femme au renne, droit à la benne" ? "Lâche ton renne, tu fais de la peine"?
Ces derniers jours, Ryanair a réussi un gros coup de pub avec de petits budgets. Dans sa dernière campagne pub, on découvre en effet Sarkozy, l’air particulièrement stupide, près d’une Carla Bruni se réjouissant de pouvoir faire venir en France toute sa famille italienne pour son futur mariage… grâce à Ryanair bien sûr!!!
En mettant en scène notre président et sa nouvelle conquête, la compagnie d’aviation low-cost a récolté du même coup la célébrité populaire et l’ire du palais de l’Elysée, plutôt mauvais joueur dans cette affaire d’arroseur arrosé.
Sarkozy, homme à femmes, de Cecilia à Carla, en passant par Rachida, c’est aussi le sujet d'un hommage des géniaux Chanteurs du dimanche. La pêche !
Et pendant ce temps, Paris Match, le magazine glorifiant plus qu’à son tour notre nationale présidence, lance une énorme campagne d’affichage à l’écart du pouvoir.
Mais on en parlera plutôt demain.
Après ma note d’hier et ses déconcertants aveux, il s’imposait que je lave ma honte et me rachète une caution underground.
Un peu comme on se relève, l’air de rien, d’une gauffre d’une rare violence et devant témoins sur une plaque de verglas, je te propose ici… Chris Garneau.
J’aime Chris Garneau, j’adule Chris Garneau , j’ai même interviewé Chris Garneau à l’heure où il n’était en France qu’un total inconnu qui n’intéressait même pas encore la Blogothèque (Si ça c'est pas la classe, hein, c'est quoi?).
Je suis tellement occupée à aimer Chris Garneau jour et nuit, que j’en ai même raté son concert il y a deux semaines .
Au moment où j’apprenais la dite-mega-loose, tout le 15eme retentit de mes hululements funèbres.
Suis-je sauvée ? Suis je absoute ?
* Francis Bacon, un type décidément bien à-propos.
Je te parlais hier de schizophrénie (appréhender le cinéma comme un enfant de 5 ans et honnir Superfourmi), et continuerai sur ce sujet aujourd’hui.
En lisant ce blog, peut être as tu déjà compris que je vis de rock et de scène indé (mais aussi de choucroute et de rillettes), et qu’un mardi sans Inrocks est un mardi gaché. Ce que tu sais sans doute moins, c’est que je suis également accroc à Radio Nostalgie, et qu’il en faut peu pour que je quitte mon costume de poseuse undergroundo-acerbe pour mettre à nu un tempérament de midinette hystérique.
Le révélateur suprême de ce sentimentalisme pubère sont les «chansons chantées en commun». Principe: tu réunis une dizaine de chanteurs célèbres, tu confies à chacun d’eux deux ou trois phrases d’un tube de la chanson française, et tu filmes ensuite le tout avec forces d’effet «sourires, larmes et complicité» (triade qui marche aussi dans tout bon film hollywoodien).
Résultat obtenu: un clip qui peut me filer la chair de poules (j’ai honte mais mon corps a parlé).
Dernier en date, celui découvert sur le blog de Missblablabla: Le temps qui court des Enfoirés. Musicalement, c’est une abomination (l’arrangement house est en instance au tribunal de La Haye). Mais visuellement, il cartonne. Et l’union charitable de tous ces noms de la variété francophone autour des Restos du Cœur m’émeut au plus haut point.
Il sera difficile de me pardonner cette lubie comme un «regrettable accident de parcours» car ce n’est hélas pas la première fois que ça m’arrive. Adolescentes, avec ma meilleure amie, nous avions deux clips cultes, Sa raison d’être pour Sidaction, et Les p’tits papiers pour le Gisti, que nous avions réussi à enregistrer sur VHS. Armées de la cassette miraculeuse, nous passions des heures à appuyer sur Pause ou sur Rewind pour voir, revoir et réentendre les interventions de quelques secondes de Faudel (pour moi) et Bertrand Cantat (pour elle).
Alors que la vidéo d'Amy Winehouse fumant du crack fait le tour du web, je lui préfère une autre où l'on découvre Amy Brickhouse accroc à la Wii ! Découvrez Wiihab ! Pas tout neuf, mais assez drôle...
Avant que tu me maudisses, je te préviens. Si tu ne veux pas connaître la fin de Into the wild, le nouveau film de Sean Penn, arrête toi là. Tout de suite, maintenant.
Avec Sean Penn, on ne s’attend jamais à du rigolo-youplaboum, mais cette fois, Sean a mis la dose. Into the Wild raconte le parcours d’un jeune homme qui fuit la ville et son omniprésent capitalisme pour renouer avec une vie plus simple et plus proche de la nature, jusqu’à s’enfoncer dans un exil total, loin de la civilisation.
Je n’aurais jamais dû me fier au pitch, ou du moins, pressentir qu’il allait être incompatible avec ma fieffée sensibilité magique. En effet, j’ai un sérieux problème avec le cinéma (dans sa forme cinéma réaliste): je n’arrive pas à faire la différence entre lui et la réalité. Comme si le cinéma était performatif, et que faire vivre des gens sur une toile impliquait leur existence réelle quelque part. Ainsi, je me demande souvent ce que sont devenus les personnages d’un film, comme un moyen d’exorciser des fins qui m’ont déçue ou bouleversée (je comprends qu'en lisant ceci, tu te demandes si c'est bien la même personne qui voue aux gémonies Superfourmi. Je gère mes contradictions. Enfin, j'essaye.).
Million Dollar Baby ou Le vent se lève me hantent des années encore après les avoir vus. Imaginez donc le fond du gouffre que j’ai touché en découvrant au générique qu’Into the wild était une histoire vraie. Et qu’Alexander Supertramp était VRAIMENT mort (ou vraiment MORT) à cause d’une erreur de cueillette de fleurs de patates.
Une mort tellement tragique et stupide, qu’elle fait prendre à tout le film une coloration moraliste : il n’y a pas de salut ou de retour en arrière possible pour celui qui se coupe de sa famille et plus largement du monde social. Une morale (douteuse?) de la déviance qu’on trouvait déjà récemment (bien que dans un genre différent) dans le magnifique La nuit nous appartient de James Gray.
Ma reco: allez voir ce film, mais pas un dimanche. Prévoyez un lénifiant puissant dès la sortie. Au choix: rhum, film de Ben Stiller, Lexomil. Evitez simplement de mélanger les 3.
A ce propos, et en même temps, sans transition, le fantastique, cultissime et indépassable «Mon beau père et moi» passe ce soir à la télé! ("Faut s'calmer Furniquet!")
C'est insupportable de recevoir 3 lettres par jour d'un site internet sur
lequel tu as eu le malheur de commander une fois sans décocher la fameuse
case "offre commerciale". Ca devient pathétique quand le dit-site
(Cdiscount en l'occurrence) tente de rendre son harcèlement plus sympathique
en en attribuant la responsabilité à un expéditeur nommé « Superfourmi ».
Il faut que les choses soient claires. Je ne connais pas d'individu portant le nom de Superfourmi (pas plus que de Bisounours ou Petit Poney). Et ce nom stupide et innofensif ne lui donne pas pour autant le droit de braver mon anti-spam pour me présenter ses dernières promotions comme si on étaient amies.
Ensuite, je trouve cet avatar débile. Et encore plus lorsque je pense aux
discours des concepteurs entrain de convaincre les staffs de Cdiscount de sa
fulgurante légitimité : "Puisque vos clients ont le sens des économies, nous avons choisi l'image de la fourmi. Mais attention ! Econome ne veut pas dire pingre ! Notre fourmi est un super héros comme l'indique son épithète de «Super» fourmi. Et les
super héros n'ont pas de tare sociale de ce genre. Nous avons aussi pensé à vos clients masculins, puisque nous avons fait Superfourmi super-chaude. Une fourmi avec des gros seins et un mini short, Messieurs, qui y résisterait?"
Cdiscount, avec ta fourmi en brassière et tanga jaunes toujours sur les bons
plans, tu m'as pris pour un mickey ou quoi ?
L'avatar est en soi une invention stupide, puisqu'il est le moyen de
communiquer avec les adultes en les prenant pour des enfants de 6 ans. Par exemple, je ne peux que m'émouvoir de cette naïveté touchante qui veut nous faire croire que des Moines Bénédictins à la tonsure romaine chantent depuis le Moyen Age des psaumes à la gloire d¹un fromage créé en 1960 et vendu en grandes
distribution. Passe encore qu¹à chaque présentation de Père Dodu, Justin
Bridou ou le Géant vert, on me prenne pour un demeuré qui croit encore à
Chocapic.
Mais il faut savoir s'arrêter à temps : nulle marque censée ne devrait
pousser le délire jusqu'à prétendre que ses avatars existent vraiment et
qu'ils dévouent leur journée à passer des mails personnalisés pour nous avertir des super-bonnes-affaires-à-saisir.
Mais peut être que je me trompe. Peut être que Superfourmi existe vraiment et qu'elle a décidé en toute indépendance d'esprit de me tenir au courant des dernières promotions de Cdiscount, un site qu'elle apprécie. Peut être que Cdiscount n'est en rien au courant des activités de ce super héros qui oeuvre dans l'ombre en sa faveur. Et c'est surement pour ça que je continue à recevoir ses lettres alors que ça fait 5 fois que je demande à Cdiscount d¹arrêter de m'écrire.
Je n’ai pas renié le groupe Syd matters au moment où celui est devenu célèbre. J’ai même arrêté d’être hostile au fait que quelques trésors confidentiels deviennent des biens publics. Et pire, me voilà aujourd’hui à soutenir avec une banalité déconcertante un troisième album déjà acclamé par tous (je sais, c’est pour ça que je resterai à jamais à tes yeux un suppôt de Satan).
L'album Ghost Days est une merveille délicate et onirique, calme et sensible, un univers de sons enchanteurs. Magnifique donc.
Maintenant que le nécessaire est dit, parlons d’autre chose… D'égocentrisme et de fatalisme, et du fil ténu qui me lie au créateur de Syd Matters : nous avons fait les mêmes études, au même endroit, au même moment (Fac d’Histoire, Sorbonne).
Je ne vais pas verser dans le ragot croustillant et te raconter comment, avant qu’il devienne un people luisant, nous buvions ensemble des bières au fond de l’amphi et qu’alors, sa passion pour les hérésiarques anachorètes du Bas-Rhin m’avait plongée dans un abîme d’inquiétude suspecte.
En fait, nous ne nous sommes jamais connus. Je n’ai donc rien à te dire à son sujet.
Simplement, je pense aux deux chemins différents qui se sont tracés depuis notre même lieu d’origine. Pendant que Jonathan Morali devenait l’âme de Syd Matters, je dessinais une route professionnelle à l’écart de l’art.
Et en observant ces deux constructions de vie, je me demande si le monde de la création m’est fermé à jamais. Si le destin est scellé. Si le mien consistera à déclamer les mots que j’aime à de patients collègues de bureaux ou à être lue le dimanche par des connaissances charitables et pas forcément volontaires.
Ou s’il sera un jour dédié à l’exercice littéraire, selon mes voeux, et talentueusement.
A propos de son futur album, Mika a dit: «je ne vais pas m’excuser et ce sera un ouragan».
J’admire cette phrase.
Courez visiter le site très sympa que vient de lancer l’agence Passage Piéton : l’élection du «plus beau gosse du web».
Un site où l’on retrouve le gratin de la mâle blogosphère et un jury de blogueuses comme on n’en fait plus pour élire le canon de nos Netvibes !
Pour préserver ego et bonnes relations (les mamelles du métier de RP), je ne devrais pas l’avouer, mais, après de longues hésitations, j’ai voté pour Laurent, dont la photo est vraiment triplement bombesque. La peau nue, fumeur et le cheveu mouillé (à moins que ce ne soit gras) : j’adhère ! Et si vous avez l’âme d’un beau gosse 2.0, vous pouvez aussi postuler et rejoindre la déjà réjouissante troupe des jolis garçons !
* Quand il n’y a quasiment aucun rapport avec le sujet, reste le plaisir de citer Jacques Brel.
Rufus Wainwright... la voix sublime, les compositions somptueuses, les traits fins, les yeux pâles et le costume trois pièces magnifiquement coupé (ma petite perversion personnelle)...
J'essaye de me concentrer sur les moments où il ressemble à Val Kilmer pour me calmer...