Non, ce n’est pas ce que vous croyez. Je n’ai pas de velléités matrimoniales.
Par contre voilà une semaine que je souhaite me procurer le dernier numéro de PlayBoy, qui a, paraît-il, totalement revu sa ligne éditoriale. Je dis «paraît-il» car impossible de me le procurer. Raison: aucun kiosque ne l’a reçu.
Une campagne d’affichage énorme assortie d’une distribution erratique, voici l’histoire d’un magazine qui a raté le virage.
Ce qui aurait pu se passer (Si PlayBoy avait correctement assuré la distribution de son nouveau numéro) :
Servies par des affiches très séduisantes (Vahina, si tu m’entends) parfaitement dans l’air du temps, les ventes auraient explosé. Sous la bénédiction de leurs femmes -comblées devant les icônes mode (Karl), gay (Mika) et über-sexuel (Julien Doré) invitées par le magazine- de nombreux hommes seraient (re)devenus accrocs à un titre à la fois érotique, intelligent et décomplexé. « Je n‘ai jamais vraiment pensé à Playboy comme étant un magazine sur le sexe, mais plutôt comme étant un magazine sur un style de vie dont le sexe serait un des ingrédients » disait Hugh Hefner, en 1953. En 2007, cette vision allait enfin s’accomplir. PlayBoy allait réussir le défi d’être le magazine de tendance qui réunit les couples autour des playmates.
Ce qui s’est vraiment passé :
A Paris le titre est introuvable (Imaginez donc dans la Creuse). Le désir en est d’abord piqué. Alors on ruse, on s’accroche, on le cherche. On aimerait bien le posséder. Et finalement, si ça ne marche pas, l’effervescence retombe comme un vieux soufflet. Après la frustration vient le désintérêt, et puis, forcément, l’oubli.
Comme avec les vrais Playboys, finalement !