J’aime Burger King.
J’adore Burger King.
Je voue un culte au Double Whopper with Bacon and Cheese.
Un truc à devenir fou, faire des crises d’épilepsie, ou virer obèse.
Je l’ai vu pour la première fois à Amsterdam à 16 ans.
Comme chacun sait, Amsterdam est une ville qui ouvre particulièrement l’appétit.
Ce fut le coup de foudre, et le début de l’amour.
On se voit rarement.
Et toujours rapidement.
Juste assez pour avoir le cœur qui palpite encore, malgré le nombre des années.
A Budapest, ce week-end, je l’ai parfois préféré aux saucisses fumantes du marché de Noël.
A Londres je le retrouverai bientôt.
A Berlin peut être. A Copenhague sans doute.
Nous verrons.
Mais comme dans toutes les histoires sentimentales, je sais que l’aveuglement joue aussi son rôle.
J’aime le Whooper, j’y suis liée charnellement.
Et pourtant dès qu’il s’exprime, je ne peux pas m’empêcher de le trouver stupide.
Que celui qui n’a jamais aimé follement une fille sublime d’une stupidité alarmante me jette la première pierre.
La dernière fois c’était ça.
Bon.
Je sais que tous les garçons du web ont trouvé cette pub sexy et sympa.
Mais replaçons cette scène dans son contexte.
Si je vois un garçon dans le métro entrain de masturber son hamburger :
1. L’œil plein de larmes de compassion, je lui indique la station Pigalle, pour qu’il trouve des exutoires plus adaptés à sa solitude
2. J’appelle les secours
3. Mais jamais, au grand jamais, je ne me frotte à la barre. Ou alors, si je le fais, c’est parce que j’ai un syndrome de Tourette. On en reparla.
Personne n’est à l’abri d’une mauvaise blague. D’accord.
Que Burger King ait un humour pourri aurait pu passer.
Le vrai problème, c’est quand il croit être intelligent.
Comme ici:
Dis donc, c’est Giga Lol ces indigènes qui n’ont jamais mangé d’hamburger ! Si, je te jure, ça existe ! Le truc de ouf ! La découverte de maboule ! Et attends ! En plus, ils savent même pas comment on le prend dans ses mains, le burger !
Les cons !
En même temps, après enquête rigoureuse et scientifique, le primitif préfère le Whopper au Big Mac.
On est sauvés, les gars.
Le mythe du bon sauvage revisité, une échelle de civilisation qui se mesure à l’aune du burger, une instrumentalisation totale des individus filmés, l’équipe apportant la lumière et la connaissance aux peuples ignares… Avec cette parodie néocoloniale, la société du spectacle atteint ici son paroxysme grotesque.
Le mois dernier, on fêtait les 100 ans de Claude Lévi-Strauss.
Avec "L’anthropologie selon Burger King", preuve est faite que l’on n’a pas toujours les héritiers qu’on mérite.
Encore un article très agréable à lire ;)
Mais moi perso je préfère Moss Burger.
http://www.mos.co.jp/index.html
Rédigé par : Le vrai Guillaume | 10 décembre 2008 à 10:26
Très bon article!
et j'aime beaucoup la chute
Rédigé par : Emmanuelle | 10 décembre 2008 à 10:39
Par exemple y'a celui-ci :
http://www.mos.co.jp/menu/rice/yakiniku/
"Mos Rice Burger - Karubi yakiniku"
Le pain d'un "Mos Rice Burger" est en fait composé de riz; Et c'est vachement bon.
Rédigé par : Le vrai Guillaume | 10 décembre 2008 à 10:41
Au vrai Guillaume: et tu travailles sinon ? ;) Ceci dit, c'est vrai que ça a l'air super bon !
A Emmanuelle : Merci ! :)
Rédigé par : Alexandra de Lassus | 10 décembre 2008 à 10:44
Je crois que la première est la pire pub que j'aie jamais vue, et quand même la France n'est pas connue pour ses pubs! Et la deuxième représente tout ce qui ne va pas bien du côté des Ricains! Aargh!
Rédigé par : Mike | 10 décembre 2008 à 11:23
Mike, il va nous falloir prier Sainte Rita pour que Burger King change de communication !
Rédigé par : Alexandra de Lassus | 10 décembre 2008 à 17:24
Oh p**tain qu'est-ce que c'est nul ! Cri de coeur pour la pub Burger, King no more. Je n'y mets plus les pieds, quant au Wooper , promis, juré ,craché, foi d'ancienne guidouille, point je n'en consommerai ! Amen
Rédigé par : Nathalie PimentRose | 29 janvier 2009 à 02:31