On se met en condition.
Un jour, ma fille, mon fils ou mes jumeaux me demanderont :
«Maman, c’est quoi un blasphème ?».
Tu sais, comme dans un film américain.
Sauf que je ne jouerai pas le jeu d’un monde alors à feu et à sang pour des questions de religion.
Je dévierai et lui dirai :
« Tu vois mon enfant, le blasphème c’est l’histoire que je vais te raconter. Il était une fois une chanson de Noir Désir et d’Alain Bashung qui s’appelait Volontaire. Plus tard, tu l’écouteras. Tu entendras les voix de Cantat et Bashung, leur diction. Les poils de tes bras se hérisseront et tout ton corps sera parcouru d’un frisson. Tu te diras que c’est la rencontre parfaite de la poésie et du moyen de la dire.
Découvrez Alain Bashung!
Et puis, ensuite tu apprendras qu’un certain Fred a repris cette même chanson. Arrangement acoustique. Emotion circonscrite à l’allitération et aux effets de voix. Creux. Simpliste. Contrefait. Raté.
Découvrez Fred!
Souiller et raturer par orgueil l’histoire magnifique déjà écrite par quelques-uns, tu vois, c’est ça un blasphème.»
Et là, ma fille, mon fils ou mes jumeaux me regarderont de leurs grands yeux et me diront:
«Mais Maman, moi je préfère la version de Fred ! C’est comme Florent Pagny, c’est beaucoup mieux que Jacques Brel!».
C’est pas grave.
Je les renierai.
Et j’en ferai d’autres.
J'adore quand les histoires se terminent en barbecue !
Rédigé par : Guillaume | 26 août 2008 à 20:22
Cher Grand Inquisiteur,
J'ai dit que je les "renierai", pas que je les "immolerai par le feu" !
Rédigé par : Alexandra | 27 août 2008 à 00:59
Tu noterais quand même que manger des inconnus c'est bien mieux, s'attacher à sa nourriture c'est un coup à perdre l'appétit.
Rédigé par : Guillaume | 27 août 2008 à 14:18