...est arrivé. Avec le quatrième et dernier tome du Combat Ordinaire, intitulé "Planter des Clous". Une série très personnelle, presque intime, qui a fait connaître à son auteur le succès et la reconnaissance publique.
Larcenet est un homme admirable, dans ses planches sombres du Combat Ordinaire comme dans celles plus légères du Retour à la Terre. Ses aventures de l’agent spécial Bill Baroud sont un sommet d’humour (on y trouve par exemple la réplique qu'on aimerait voir devenir culte "Encore une fois, j'avais rayé un nom de plus du bottin mondain des fils de pute…"). Sa plume acerbe (sur son blog) force le respect. Et pour finir d’être séduite par cet homme souvent sinistre bien que parfait, je partage à 150% ses choix musicaux.
Alors, évidemment, là encore, dans Planter des clous, il m’est impossible de ne pas reconnaître le talent immense de Larcenet. De ne pas admirer son utilisation des silences, son économie et sa pudeur, et cette sensibilité d’écorché-vif qui serre tripes et coeur.
Et pourtant, cette dernière BD, j’ai choisi de ne pas trop l'aimer.
Car, aujourd’hui, j’ai pas envie d’avoir envie de pleurer.
Toute la matinée j'ai essayé de répondre à cette question : "comment commenter un billet dont la conclusion est si forte que la moindre réponse viendrait la ternir ?". Je n'ai pas trouvé la réponse.
On va lire Larcenet, peut-être que l'imagination viendra par la suite.
Rédigé par : Guillaume | 31 mars 2008 à 15:18
Je ne sais pas quoi dire, à part que j'ai l'impression que tu me comprends. Et que ma joie est immense, grâce à toi, de ne pas écrire dans le vide.
Rédigé par : Alexandra | 31 mars 2008 à 15:59