Patrick Roger déchaîne les passions. Meilleur ouvrier de France, le chocolatier du Boulevard Saint Germain a l’occulte pouvoir de transformer ses clients en bandes de fanatiques.
Pour preuve, une expérience vécue Noël dernier chez ma meilleure amie.
Pour remercier sa famille d’avoir fait de moi son Pauvre du Réveillon, j’avais apporté un ballotin de chocolats Foucher d’un poids tout à fait indécent. Assez fière de mon opulent présent, et attendant en retour de biens légitimes «hourras» et «bravos» de la part de mes hôtes, j’avais été pour le moins éberluée de m’entendre dire avant même l’ouverture du ballotin offert : «Ca ne vaudra jamais les chocolats de Patrick Roger».
Avant de m’offusquer de cette remarque qui aurait pu paraître scandaleusement grossière (après tout, une famille qui m’accueille un 24 décembre ne peut être tout à fait mauvaise), j’avais pris le parti d’attendre calmement l’heure inéluctable de la conversion de ses âmes aveuglées par le Veau d’Or Patrick Roger. Et effectivement, peu après mon départ, l’ensemble de la famille s’était apostasiée pour se rendre à la grâce évidente de Foucher, se disputant la fin du ballotin dans des luttes sanglantes et fratricides à côté desquelles les hauts faits de Médée te feraient gentiment rigoler.
Aujourd’hui j’ai revécu ce match cacaoté, car ai reçu de ma mère un assortiment de chocolats Patrick Roger. Evidemment, je me régale. Pourtant, sans vouloir vexer ma généreuse génitrice, je maintiens que Foucher demeure incontestablement le chocolatier le meilleur et le plus raffiné qui nous soit nationalement donné*.
En conclusion, quand tu te seras remis de ton orgie pascale, tu pourras toi aussi vivre l’orgasme chocolaté (et toute l’année, qui plus est) grâce aux 2 adresses parisiennes de Foucher: 134 rue du Bac et 30 avenue de l’Opéra.
* Ce match à la loyale exclut de fait La Maison du Chocolat, illustre et exquis client de l'agence, pour éviter, de la part du lecteur, toute suspicion de partialité.
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