Les grands hôtels me fascinent. J’y suis tout à fait heureuse et candidement impressionnée, et donc, pas tout à fait appropriée. Incapable d’adopter les poses qui siéraient à l’allure du lieu -air altier et yeux blasés-, je me prends les pieds dans le tapis en regardant les lustres, me mords les lèvres pour taire mon enthousiasme, et assomme toujours de maladresse celui qui présente mon manteau.
Ainsi, à l’idée d’aller petit-déjeuner au Dali, le nouveau restaurant de l’Hôtel Meurice, j’étais folle de joie et trépignais comme un enfant. Célébré par une presse dithyrambique pour l’association de Philippe Starck à la déco et de Yannick Alléno aux fourneaux, le Dali promettait d’être le lieu d’une expérience extatique : la mienne.
Et puis finalement non. Il y fait sombre et triste. Une énorme toile de la fille de Starck cache ce qui fût jadis une verrière, et plane là comme une croûte géante et écrasante (en même temps, j’ai toujours considéré Chagall –qui l’inspire visiblement- comme un peintre de MJC). La salle sent le graillon. Un grand courant d’air pince la nuque obstinément. Et l’addition fait mal, sur une table bancale.
C’est encore aux toilettes de l’hôtel, à plaisanter avec le personnel, que j’ai passé le meilleur moment.
Un lieu qui, en définitive, démontre l’intérêt d’avoir une bonne agence de presse.
Merci de l'info, je me disais que j'allais y aller, et ben là non!
Rédigé par : mummy active | 27 mars 2008 à 11:18