RPCA le blog

Les playmates de la blogosphère

En ces heures où éboueurs, postiers et pompiers aux splendides muscles fessiers défilent sur ton palier pour te soutirer quelques menues monnaies, il est de ton devoir de leur claquer ta porte au nez.
Ne te laisse pas intimider par le calendrier "fleurs des vallées", "petits toutous de nos contrées", ou "sourires de personnes âgées". Ose dire que ton cœur est déjà pris par un calendrier blogosphérique.
Réalisé avec amour par Inono, l’almanach composé de 12 portraits de blogueurs, est téléchargeable ici

Je serai avec toi tout au long du mois d’avril (un mois où l'on ne se découvre pas d'un fil) à côté de quelqu'un qui, en mai, fait ce qu'il lui plaît.

Je persiste et je signe, je m'appelle Joey Starr

J’ai toujours une certaine gêne avec le hip-hop, musique avec laquelle je me sens un peu passive et veule spectatrice, trop décalée pour être honnête. Certes, on n’a pas besoin d’être minier ou lavandière pour lire et apprécier du Zola. Mais j’ai honte d’écouter ce qui est souvent le dévoilement cru de difficultés contemporaines qui ne sont pas les miennes, et de couper ensuite le son sans jamais penser à m’investir dans la vie de la cité (ok, le jeu de mot était trop facile). 
A cause de ce sentiment, je connais relativement mal le rap français et NTM notamment. C’est pourquoi j’aurais volontiers décrit Joey Starr comme le mec qui fait du bruit, parfaitement inaudible à chacune de ses interventions, préférant l’impact visuel de ses dents à la bonne compréhension de ses textes. Une sorte de bouffon d’un Kool Shen roi (Envoyez moi vos cailloux par la Poste).

Impression maintenue avec son dernier album, sauf sur le titre Météque, où l’on découvre soudain un Joey à la diction parfaite, aux textes introspectifs mais sobres, servis par un clip intrigant, car scénarisé comme une archive de scène de Jacques Brel.
On retrouve dans cette vidéo le Jaguarr en parfait double du grand Jacques : même gestuelle, même mouchoir sur un front en sueur, mêmes soubresauts habités (même postillons aussi, trivialement).

Pour Jacques Brel, la puissance des textes et la présence du corps étaient les matières jumelles d’une grande œuvre. Pour Joey Starr, il s’agit sans doute de la même chose : allier toujours puissance et présence. Malheureusement, à la différence de Métèque, cette alliance a parfois lieu au détriment de la poésie et de l’intelligence.   Par exemple, le «J’arrive j’arrive j’arrive» qui ouvre son dernier album, s’il en impose carrément, reste tout de même un parangon de stupidité et de bestialité stérile.

La hotte du retardataire

Initialement, je ne devais pas passer Noël près de vous. A l’heure qu’il est, je devais même être dans un avion me menant en Chine auprès d’une personne que j’aime, accordant à ce blog deux semaines de silence neigeux. Et finalement, j’ai changé d’avis et préféré être cascadeuse sur plancher et interdite de voyage par un collège de chirurgiens.  Me voilà donc préoccupée par votre Nativité et en verve pour vous conseiller une sainte trinité de cadeaux. Si proche de vous, je ne vous laisserai pas faire un bide à Nöel. Cette année, je ne veux entendre personne hurler sous le sapin.

Chuck Klosterman, Sexe, drogues et pop-corn : Caustique, mordant, féroce, intelligent, désopilant, Chuck relève les traces d’impacts d’une société qui confond média et intériorité, raconte ses tactiques de drague, impose sa technique rebelle en football américain, s’extasie devant «la face de troll fracassée de Tom Cruise» et écrit cent autres bonheurs. Un auteur/essayiste qui a changé à tout jamais ma vision de la littérature.

Etienne Daho, L’invitation : D’accord, d’accord, vous l’avez déjà vu partout. Peut-être même que ça vous gonfle que tout le monde trouve cet album génial. Pourtant, il vous faudra l’admettre un jour, ce dernier disque de celui que mon frère et moi appelions «33 tours» (en hommage à ses imposantes auréoles de transpiration vues dans ses vidéos de concert) est une merveille. Pudique et impudique, amoureux et sexuel, frappé de moments d’abandon et de pardon, il côtoie la grâce.

La varicelle : c’est LA tendance de la saison automne-hiver à en croire ma pharmacienne (que je fréquente assidûment -bien que très chastement- en ce moment). Soyez généreux, et pensez à l’offrir autour de vous !

Facebook, ou la honte liberticide

Cette semaine en couverture du magazine Public, on lit "La folie Facebook ! Comment être amie avec les stars ?". Comme Public, je (re-re)parlerai aujourd’hui de Facebook. Non pas des 1001 manières de bien poker Angelina Jolie, mais du débat qui fait actuellement rage concernant Beacon, système qui informe tout son réseau lorsque l’on achète un article sur un site partenaire.

Ma question est : est-ce bien l’argument éthique, luttant contre un système intrusif et liberticide qui habite vraiment les anti-Beacon ou… la honte ?

Pensons à une scène commune au supermarché. Le passage en caisse à côté d’une personne inconnue mais séduisante ou la rencontre d’une connaissance peuvent se révéler très embarrassants.
D’une part, parce que le différent alimentaire est ségrégatif. (Il n’y a qu’à entendre la façon outrée qu’a Cyrille de dire à Gregory «Bââh !!! T’aimes les pruneaux toi?» pour s’en convaincre). Mais aussi parce que le panier de provisions, ce peut-être le traître qui révèle l’écart entre l’image sociale et la réalité intime. Et si chacun se donne chaque jour tant de mal pour préserver son masque social, ce n’est pas pour en voir les failles apparaître sous l’effet de quelques courses contradictoires.
Exemples :
- «La choucroute garnie en portion individuelle dans ton panier, c’est pour tes soirées glamour avec ta copine?»
- «J’ai appris que tu as arrêté de boire ? Ah oui, la 8.6, ça doit être pour Mamie! Les Libra aussi, du coup…»

Et c’est la même chose sur Facebook. A-t-on vraiment envie que tout son réseau sache qu’à 35 ans on aime toujours les Mécanos, qu’on décore son appartement avec des meubles que certains trouveront hideux, ou qu’on vient d’acheter le coffret collector de la Petite Sirène (en bonus : 8 chansons karaoké) ?

Certes non, car il y a des confidences qu’on ne réserve qu’à ses très-proches. Et avec Beacon, Facebook joue sur les mots en oubliant que les «friends» présents sur son réseau ne sont pour la plupart pas du tout des «friends», mais un tissu social qui se dit amical quand il n’est largement que de façade.

Nous ne redoutions ni l’hiver ni l’automne

J’imagine déjà ceux qui vont interpréter cette note comme un signe certain que le télé-travail commence à peser sérieusement sur ma santé mentale. Je l’avoue, j’ai ressorti mon disque de Charles Aznavour. Et me suis d’abord repassée les fantastiques Deux guitares et La Mamma. Et surtout, ai redécouvert le superbe Non je n’ai rien oublié.

Superbe, dis-je ? Parfaitement !

Un morceau sur un amour impossible qui se retrouve dans la vieillesse. Un texte heureux et tragique, qui invoque le destin pour ne pas admettre sa sujétion aux conventions sociales. Une déclaration pudique de vieux amoureux aux sentiments vierges. Et puis la voix d’Aznavour sur ces textes, qui accroche immédiatement le cœur.

Je te vois sourire, sceptique, mais je te l’assure : Charles Aznavour n’est pas un chanteur pour midinettes. Sa force est de chanter des mots qui pourraient être dits par quiconque, et notamment par des hommes. A la différence d’un Patrick Fiori, Aznavour ne chante pas l’amour pour faire plaisir aux femmes, tirant et usant des cordes sentimentales et lyriques, et brossant les passions fausses et molles dans le sens du poil.
Charles n’est pas non plus un chanteur dont on embrasse les posters ou dont on soupire le nom*. Et c’est ce pouvoir rare qu'il possède de savoir parler d’amour sans être une personnalité érotique, qui fait de lui un grand chanteur universel. Et pas un vendeur de larmes.

Ecoute plutôt :

* Evidemment, je ne nie pas qu’il existera toujours quelques personnes pour trouver Charles torride. Tout comme il y a des jeunes femmes pour fantasmer sur une heure d’hôtel avec Jean d’Ormesson. Admettons cependant qu’il ne s’agisse pas là de la majorité.

Ils ont gagné !!!

Voilà trois mois que vous les suiviez, et que vous les encouragiez de vos commentaires.

Le verdict est tombé aujourd'hui : Tiblond a gagné le concours Nana de L'envers de l'Endroit avec 30 commentaires de plus que Caroline.

Mais finalement...

Vos deux poulains partiront donc vers la destination de leur rêve : New-York pour Tiblond et Djerba pour Caroline !

(Maubeuge, c'était vraiment trop sadique...)

Merci à tous pour votre participation. Les gagnants des Allers/Retours à Londres seront annoncés bientôt !

Il y a la couette, la pluie et Tom’s Guide

Je ne veux pas me fâcher avec mes lecteurs d’extrême droite, mais depuis que -suite à mon opération- je ressemble à Jean-Marie Le Pen (oedème FN), j’ai honte de sortir dans la rue. Honte aussi de me présenter chez RPCA dans cet état. C’est pourquoi, je télé-travaille.

Sache que le télé-travail, ce n’est pas nécessairement une blonde affable en twin-set qui passe un fax en buvant du thé vert. Ce peut aussi être une brune engloutie sous sa couette, qui écoute la pluie tomber en jonglant avec des chocolats.

Et ce dont je souhaite parler aujourd’hui depuis ma couette, c’est de Tom’s Guide.

Informée par Damien de l’existence de ce nouveau site de référence sur le High Tech, je suis allée y faire un tour. N’étant pas geek pour un sou, je craignais le pire. Et pourtant, belle surprise : site super didactique et très ergonomique (hé !hé !), Tom’s Guide réunit en un seul et même lieu des articles d’actualité sur le high tech, des dossiers pour les demi-Dummies du web (ex : créer son blog sur Wordpress), des comparatifs de produits pédagogiques et très clairs, des forums de discussions...

Un site pertinent qui démocratise vraiment les nouvelles technologies. Initiative plutôt rare dans un monde où les amateurs aiment bien s’exprimer comme s’ils appartenaient à la Matrice. Voire comme si la Matrice existait vraiment.
Un grand bravo, donc, à ceux qui ont renvoyé Keanu Reeves chez sa maman !

Je t'écris dans l'Urgence

Pour ceux qui ont suivi mes aventures de Pierre Richard des 6 derniers jours, cette petite note pour vous dévoiler ma dernière prise de conscience analogique :

Le service des Urgences en France, c’est un peu comme un soap-opera américain

- des moments de suspense insoutenable : «le scanner pour l’hémorragie interne ? c’est 7 heures d’attente environ»
- des fausses révélations pleines de piment : (accent asiatique de rigueur pour la touche d’exotisme) «Problèmes au cœur très graves, venir tout de suite !»
-…suivies de moments de grâce inattendus : «Bravo ! votre cœur est en parfaite santé !»
- des surenchères grotesques : «finalement vous n’avez pas une, mais 3 fractures au visage»
- une bande son du tonnerre : «Aaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh, j’ai mal !»
- des séparations déchirantes : «Monsieur, vous n’avez pas le droit de rester là»
- des décors… pointus : «On va vous mettre dans le couloir»
- des « to be continued » addictifs : «Merci d’être restée à jeun pendant 16h ! Finalement, nous vous opérons…demain»

Un petit autoportrait (merci Gary) en attendant le prochain épisode…

Mercredi, c'est girly !

Aujourd’hui, j’ai l’immense honneur d’être invitée à écrire sur le blog de Caroline Daily, la vestale des tendances, qui allie plume talentueuse et personnalité angélique.

Après mes délires sur les blogueurs à peine pubères sur le blog de Cyrille, retrouvez cette fois-ci mes aventures shopping autour d’une fabuleuse veste en cuir NewLook.

L'article est ici !

Et voici la photo en prime pour vous présenter l’objet du délit!

On va en faire tout un fromage !

Ca y est ! Il est arrivé ! Le blog Tout un fromage suisse.
Sur ce blog, 15 blogueuses célèbres, cuisinières de talent et photographes hors-pair, improvisent autour de 5 fromages de Suisse.
Découvrez l'Appenzeller, le Sbrinz, l'Emmentaler, le Gruyère et la Tête de Moine AOC suisses sous leur nouveau visage, et votez pour vos recettes préférées.
Les 5 meilleures seront publiées dans le magazine Elle à Table !!!!