Au regard des évolutions statistiques de ce blog, il semble (hélas) évident que toi, public, tu préfères quand je raconte des bêtises que quand je me laisse aller à des divagations métaphysiques.
Alors, voilà. Tu l’auras voulu. Tu vas connaître ma vision de l’édition 2007 de la FIAC.
Mais soyons clairs. Si tu cherches en ces pages une analyse artistique, un œil d’expert ou même un minimum d’intelligence et de pertinence : passe ton chemin. Voici le résumé futile et profane de cette grande messe annuelle.
Ce que j’ai vu de la FIAC, le soir inaugural, ce sont surtout les gens. La FIAC, c’est le marché fashion où Sartorialist et Face Hunter viennent s’approvisionner. Leurs modèles existent vraiment en 3D : je les ai vus. Ils déambulent et ils se toisent. Ils vérifient d’un coup d’œil si tu appartiens au même monde qu’eux.
« Mais de quel monde parle-t’on ? », te demandes-tu, angoissé, tout en vérifiant les plis de ton pantalon. Tu sais bien ! Le monde fabuleux où les individus disent* :
- (le regard pénétrant) "Le mécénat c’est l’avenir du futur!"
- (avec une moue condescendante) "Tu vois, on dit que l’oreille s’éduque. Les yeux aussi, je crois. Ca, c’est à chier par exemple."
- (définitifs) "Ca n’a aucun intérêt"
Attention, ne fais pas les mêmes erreurs que moi ! Si tu es témoin de ce genre de répliques, tu ne dois ni rire ni sourire. Tu pourrais rater ton rite initiatique. N’oublie pas, tu es à la FIAC. Prends un air inspiré et entendu. Et laisse passer cette fille qui te bouscule avec ses cartons à pizza. C’est une galeriste. Elle nourrit ses ouailles. Elle est cool. Tu ne savais donc pas qu’on pouvait être élitiste jusque dans sa façon de porter des pizzas ? Désormais, tu le sauras.
Par amusement, j’ai raté mon entrée dans l’art contemporain. Un peu comme on loupe son bal de débutante en se prenant les pieds dans sa robe.
Mais toi, as-tu réussi ? Qu’as-tu pensé de la FIAC ? Si tu ne laisses pas de commentaires, j'en serai très fâchée.
* Je promets que ces citations sont véridiques
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