Aujourd'hui, je voudrais te parler d'un motif de réjouissance.
Un vrai.
Un truc qui m'a stupéfaite, et a caressé dans le sens du poil ma mystique d'entreprise.
Petite définition de la sus-nommée mystique :
Elle est la témérité adolescente qui te pousse à défendre la créativité, l'originalité, et la flamme auprès des marques pour lesquelles tu travailles.
Elle est la voix qui refuse de se soumettre à des boards qui ont tendance à vouloir démontrer par la statistique que le consommateur "moyen" a le discernement d'un lémurien sous Lexomil.
Elle est la protestation contre l'asservissement créatif, la veulerie, la faiblesse et la frilosité.
Si dans mon for intérieur, cette mystique est pure et inflammable, dans la vraie vie, cette traîtresse corruptible sait se conformer aux impératifs d'annonceurs raisonnables.
Pour te le dire plus simplement : je suis presque calme au travail.
Tyrannique le soir venu. C'est tout bonnement un miracle si je n'en suis pas venue aux mains avec une amie très chère travaillant dans un énorme groupe d'analyses média, et qui était, il y a quelques jours, bien décidée à me convertir à la divinité du QUANTI, à la réclame TV et... aux joies du neuromarketing.
Du pur sacrifice que d'avoir gardé mes mains dans les poches. Comme tu le sais, rien ne garantit qu'une gifle de perdue en assure dix de retrouvées.
Tout ça pour en venir aux faits : je suis vraiment réjouie par la marque T-mobile, et sa dernière initiative qui m'a collé des frissons dans le dos (Ce qui n'est en rien un gage de qualité, j'en conviens, car mon corps frissonne indifféremment devant Ray Charles, la Belle et la Bête ou un milk-shake banane).
Bref, c'était il y a quelques jours à Londres, gare de Liverpool street, en pleine journée. Une freeze presque meilleure que toutes les versions originales déjà connues. Un récupération intelligente et absolument légitime de la marque. Un truc vivant.
Tout le monde sourit. Tout le monde danse. Tout est harmonieux puis tout se disperse.
Et puis, cette vidéo rend plausible un monde où la moindre émotion se transformerait en comédie musicale.
J'avoue, j'en rêve.
Bien sûr, c'est un truc de fille.
Mais en serait il vraiment autrement si j'étais un homme ?
Voilà un sujet que nous aborderons avec le plus grand sérieux demain en parlant de Beyoncé, Diane Tell et Antony and the Johnsons.
Il n'en serait pas autrement si tu étais un homme, pour cause j'en rêve aussi.
Rédigé par : Guillaume | 21 janvier 2009 à 02:17
C'est pas la pub de T-mobile ça?
Rédigé par : Mike Higgins | 22 janvier 2009 à 11:14
Je rêve d'un monde où tout le monde saura lire...
Rédigé par : Mike Higgins | 22 janvier 2009 à 11:16