Hier, mon amoureux et moi étions à la Maroquinerie pour voir Bodies of Water.
Arrivés sur place, on apprend que l’autre groupe (Frightened Rabbit) ne viendra pas, et qu’à la place, il y aura… Merz. Ne connaissant pas Frightened Rabbit, c’est un peu comme si on m’avait dit : "Désolé, ce soir Gilbert Montagné ne jouera pas. En revanche il sera remplacé par Madonna".
Car Merz est un joaillier folk, qui mélange guitare sèche et machines électroniques. L’auteur d’un dernier album somptueux, Moi et mon camion, que toute la presse anglaise a applaudi des deux mains et des deux pieds. Regarder sa mèche rockabilly, et l’entendre délivrer ses contes pop acides, c’était en soi une belle gifle.
Merz - The First and Last Waltz
Ca aurait suffi. Mais ça a continué.
La Maroquinerie (où s’écrasent souvent 400 personnes dans une cohue hystérique) était quasiment vide. On aurait dit une boum. Le public dispersé tanguait pendant que Bodies of Water s’installait : un clavier, 2 guitares, une basse et une batterie, 4 voix.
Puis s’est retrouvé collé aux murs quand la musique a éclaté.
Un concert de Bodies of Water est un orage, une affaire de transe collective, une messe symphonique, un chant choral complètement cinglé qui arrache dans un univers parfaitement imprévisible, encore, encore et encore plus haut. Tu ne sais jamais jusqu’où ca peut aller. Dès l'ouverture, ils t’enlèvent à la terre, en tapant dans ton ventre un I Guess I’ll forget the sound, I guess, tonitruant et gospelien, pour ensuite t’envoyer valser avec un Water Here aux allures de tsunami. Et ainsi de suite pendant presque deux heures.
Des hymnes d’une énergie pure à faire passer I’m from Barcelona pour des poules de basse-cour et Arcade Fire pour des frangins acnéiques.
Une musique qui ravage et éblouit.
Découvrez Bodies Of Water!
Découvrez Bodies Of Water!
Commentaires