Depuis le moment où j’avais vu la bande-annonce, j’attendais impatiemment le dernier film d’Arnaud Desplechin, Un conte de Noël, pressentant que cette histoire de famille folle et de bouc émissaire aurait tout pour me plaire (voilà qui ne plaide pas pour ma santé mentale).
Et effectivement, je me range aujourd'hui à l'opinion de ceux qui voient en Un conte de Noël un film extraordinaire. Il y a bien sûr les acteurs, mais surtout cette façon à la fois empathique et totalement clinique qu’a Desplechin d’aborder les névroses familiales, et de donner à voir du pathos sans pathos. De montrer, sous l’apparence du calme et du policé, les violences et torsions exercées par tous sur chacun. Et de dévoiler l’extrême difficulté de se défaire ou refuser, sans monstruosité ni déviance, la place qu’on nous fait tenir et que l’on n’a pas choisie.
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