Patti Smith est la personne que j'admire le plus au monde. Cela date d'un concert où sa présence et son charisme m'avaient cloués sur place. L'allure à l'état pur.
Alors, en entendant parler de sa probable présence au vernissage de l'exposition qui lui est consacrée à la Fondation Cartier, j'ai rusé pour obtenir des places (je ne peux pas t'avouer comment, la patience qu'a, à mon égard, mon cher patron Thierry Meunier risquerait ici de montrer ses limites).
Arrivée sur place : déception.
Pas de champagne (ceci pour donner raison à ceux qui m'envoient 5 fois par jour le test Facebook «Quel alcoolique êtes vous ?»).
Pas de Patti Smith.
Après avoir passé à la question -avec l'acharnement implacablement dévot d'un Grand Inquisiteur- le personnel du musée et le fils de Patti lui-même, le verdict tombe : Patti Smith ne viendra pas ce soir.
Ni pour jouer ni pour déambuler.
Et puis au moment de partir, à une seconde près, elle est apparue. Juste devant nous. C'est la main de Fred contre mon poignet qui l'a annoncé.
Alors, on s'est approchées de Patti Smith pour la remercier. La suite, très courte, n'est pas à dire. Il y est affaire de moment blanc, de sourires magnifiques, d'oeil étrange, de gestuelle hip-hop et sans doute de moustache. Il y est question de genoux qui tremblent, de frissons qui durent et des manifestations heureuses d'un corps comme amoureux.
Groupie si tu veux, si c'est le nom qu'on donne aux émotions vierges.
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