Avertissement pour les âmes sensibles et les gardiens du temple : Ici je vais dévoiler mon amour pour François Bayrou. Ce sentiment n'engage que moi chez RPCA. Je laisse d'ailleurs tribune ouverte sur ce blog à mes collègues pour qu'elles clament aussi, si elles le souhaitent, leur amour pour Ratatouille, P.G Wodehouse ou le présentateur de Thalassa.
Je ne vais pas parler de politique. Car la politique, désertée par la vertu et gagnée par les idées du Prince, ne m’intéresse jamais. A la politique, j’oppose la conviction que le monde ne peut s’équilibrer et se transcender que si la sagesse et les valeurs morales préexistent à et guident l’action des hommes. Une théorie platonicienne qui a perdu de son lustre avec le temps, mais à laquelle je tiens, et qui est pour beaucoup dans mon affection pour François Bayrou.
J’admire l’homme et ses mots. Et je me moque de ceux qui me parleront de ses dernières erreurs politiques. Car je le répète, le sujet ici, c'est l’homme Bayrou et ses mots, celui qui parle d'histoire et de philosophie pendant 2 heures sur France Culture. Pas l'homme des meetings et des 18%.
J’admire l’homme et ses mots car je suis convaincue qu’il n’a rien d’un sophiste ou d’un consensuel, car les valeurs qu’il affirme et qui l'habitent sont de celles dont le charme et la séduction sont loin d'être immédiats. Des principes souvent subversifs et jamais évidents, qui font toujours prédominer l’être sur l’avoir.
Bayrou est un homme érudit à qui la littérature est un monde ami. Un homme qui a gagné les mots, et ne les lance ou appuie jamais au hasard. Un homme qui surtout, ne conjugue jamais langage et condescendance, usant du même registre avec tous, avec dignité et respect.
Un homme habité par une foi et une conviction qui lui font se jouer de l’improbable.
Souvent, les grands hommes sont des gens qui ont provoqué le sort et bravé la fatalité pour arracher le droit de réaliser leur destin. Et si Bayrou échoue à accomplir le sien, cela ne s’expliquera sans doute pas par les défauts de l’homme, mais s’éclairera à la lumière froide de cette phrase d’un célèbre historien machiavélien «Puisque la vertu est une chose rare, il serait insensé d’imaginer une politique à l’usage d’hommes sages et vertueux»*
*F. del Lucchese
J'ai beaucoup apprécié Bayrou mais là c'est l'inverse. Il a trahit le giscardisme pour se convertir en une sorte de néo-gaulliste aux interventions constataires et populistes. Un que je déteste de plus en plus c'est son "frère" Jean Lassale qui l'a sans doute poussé sur ses discours aux accents populistes pour séduire les eurosceptiques en se faisant passer pour un social-démocrate pour séduire les déçus de Ségolène Royal alors que c'est un démocrate chrétien qui a beaucoup d'amitiés à droite et peu à gauche. Je respecte l'homme et certaines de ses idées auxquelles j'adhère mais là il me déçoit de plus en plus et si beaucoup l'ont lâché ces derniers temps, ils avaient bien raison je pense.
Rédigé par : Aurélien | 28 février 2008 à 02:18
Au risque d'être laconique comme nos Ancêtres de Sparte, je n'ai qu'un mot à dire, eu égard à ce que je viens de découvrir : au travers de ces articles, je vois hic et nunc du contenu, de la profondeur et de la légèreté; un bon blog en somme !
Rédigé par : Jourdan | 04 juillet 2009 à 15:20